Maryse Wolinski, veuve de Georges Wolinski (dessinateur humoristique de presse décédé dans l'attaque de Charlie Hebdo début janvier 2015), a annoncé sur les antennes de RTL qu'elle allait écrire un livre sur les attentats où son mari a trouvé la mort. Il s'agira d'une contre enquête.
7 janvier 2016. C'est la date de sortie de l'ouvrage de Maryse Wolinski qui fera sa contre enquête sur les attentats de Charlie Hebdo. La date n'a pas été choisie au hasard car il s'agit du jour du premier anniversaire des attaques macabres et barbares qui ont secoué la France, le 7 janvier 2015.
Déjà en juillet dernier, la veuve de Georges Wolinski, dessinateur de presse décédé dans l'attaque des frères Kouachi dans les locaux du journal satirique, avait annoncé qu'elle serait partie civile afin de comprendre les failles dans la sécurité qui ont abouti à ce drame, comme le rapporte Metronews. Et elle ne va pas s'arrêter là. Elle a décidé de continuer son action par l'écrit. Elle a expliqué sa démarche au micro de RTL, hier mardi 1er septembre :
J'ai eu plusieurs phases, une phase de sidération, une phase de déni, et puis ensuite j'ai eu une phase de colère donc je me suis dit, il faut que je fasse une contre-enquête.
Par ailleurs, elle a indiqué que ce serait une partie importante de l'objet de son livre. Elle y développera aussi son approche personnelle et affective. On pourrait ainsi résumer cela au fait de raconter
ce que c'est d'avoir perdu Georges Wolinski
Parmi les questions qui la tourmentent, Maryse Wolinski ne comprend pas pourquoi la rédaction de Charlie Hebdo n'était plus gardée?
Pourquoi, alors que la standardiste recevait de très nombreux appels de menace, pourquoi il n'y avait plus de fourgonnette de police ?
sera l'une des thématiques abordées dans son ouvrage. Pour ce faire, elle a interviewé des policiers. Elle a voulu par là comprendre ce qu'ils pourraient bien faire
face aux kalachnikovs de ces extrémistes.
Maryse Wolinski s'est aussi confiée sur ses difficultés personnelles, se disant "très seule". Contrainte de déménager, elle a indiqué qu'elle ne savait pas encore où habiter.
Il faudra ranger les affaires de Georges, ce que je n'ai pas fait, je n'ai touché à rien.
a-t-elle confessé. De plus, elle a prêté une quarantaine de dessins de son mari au Théâtre Dejazet, à Paris. Le théâtre rend hommage pendant tout le mois de septembre au dessinateur avec une exposition et sa pièce Je ne veux pas mourir idiot.