Le Championnat de France a repris depuis dix jours, et déjà une polémique est née le week-end dernier lors d'un match opposant le Sporting Club de Bastia au Paris Saint-Germain, au Parc des Princes. L'ancien marseillais Brandao s'en est violemment pris à Thiago Motta dans les couloirs.
À la fin d'un match tendu où Brandao, nouveau joueur du SC Bastia, s'est surtout illustré par ses coups vicieux sur le terrain que pour ses qualités d'attaquant, le joueur brésilien a attendu avec impatience dans les vestiaires le milieu parisien Thiago Motta. Résultat, un coup de tête dans le nez de l'international italien qui s'en sort avec une fracture non déplacée, selon le club parisien.
Evidemment, tout ne s'est pas arrêté là puisque de nombreuses réactions sont intervenues et du côté de la direction du Paris Saint-Germain on a même envisagé de porter plainte. Les caméras du Parc des Princes ayant filmé la scène, une procédure est en cours pour envisager une suspension de Brandao, qui pourrait atteindre jusque deux ans d'interdiction de terrain.
De son côté, Brandao aurait-il des regrets ? Oui et non. Il a d'abord publié un message d'excuses sur Facebook en direction de sa victime avant de le supprimer dans la nuit. Il faut dire qu'il n'a pas été épargné par le monde du football qui s'en est vivement pris à lui, coutumier du fait puisqu'il a régulièrement été très agressif envers les joueurs du PSG tout au long de sa carrière en Ligue 1.
Alors que l'on attendait tous une sanction exemplaire de la part du club corse, il a finalement été épargné en attendant que la Ligue prenne les choses en main.
Dans l'attente d'éléments complémentaires, le Sporting se réserve toute possibilité d'action ultérieure dans ce dossier. Notre club prend donc aujourd'hui ses responsabilités, avec dignité et dans le respect des compétences de chacun. Chaque club à un moment de son histoire peut être confronté à un dérapage inacceptable d'un de ses salariés. Les dirigeants, staff et joueurs n'ont en aucune façon à se substituer aux instances qui sont seules habilitées à prononcer des sanctions sportives.
A déclaré le SC Bastia dans un communiqué paru lundi matin. Le club a même défendu le joueur par la voix de son président.
On parle beaucoup de violence physique mais il y a une autre violence qu’il faudra combattre, c’est la violence verbale. Il y a des mots qui peuvent faire plus mal que des coups.
A indiqué Pierre-Marie Geronimi sur les antennes de RMC Sport. Le président corse fait ici référence au fait qu'il a été rapporté que Thiago Motta a passé son temps à insulter les joueurs corses tout au long de la rencontre. De là à justifier l'acte de Brandao, certainement pas, mais suffisant pour partager les responsabilités sur cette affaire.