Révélée au grand public en 2022 dans l’émission The Voice sur TF1, Illa était dans l’équipe de Vianney. C’est après sa battle face à Léna Maire qu’elle a quitté l’aventure. Mais la chanteuse vendéenne n’a en réalité rien perdu puisque cette exposition médiatique lui a permis de gagner de nouveaux fans qui lui permettent de pouvoir exercer sa passion.
Malheureusement, le dernier post Instagram en date de l’interprète de Colamaya, qui va se produire dans une salle parisienne le 13 octobre prochain, n’est pas lié à sa carrière musicale.
Illa apeurée face aux trois policiers
Le 13 août, Illa a posté une longue publication écrite sur son compte Instagram afin de dénoncer un abus de pouvoir. Elle accuse en effet trois policiers de l’avoir agressée et arrêtée sans motif il y a quelques mois.
« J’ai été agressée par trois hommes, trois policiers, alors que je rentrais chez moi en vélib », a-t-elle confié. Ces derniers ont affirmé qu’elle se retrouvait dans cette situation pour « refus de priorité », ce qu’elle a réfuté. De nombreuses questions lui ont alors été posées avant qu’ils ne l’informent qu’elle allait être embarquée au commissariat.
« Je leur dis qu’il n’y a aucun souci, que je peux y aller sans refuser d’obtempérer, mais que je veux juste prévenir quelqu’un d’où je suis »
C’est à partir de ce moment que tout aurait dégénéré. « J’entends un des policiers dire à l’autre : prends-lui son téléphone », a-t-elle ajouté.
« L’un m’arrache le téléphone. Il jette mon vélo au sol, m’attrape violemment les bras, me menotte derrière le dos. Les menottes sont tellement serrées que j’aurai des bleus au poignet. Ils me jettent à l’arrière de la voiture, encerclée par ces trois hommes. Et je vous passe les remarques sexistes et ambiguës. Ça a été les minutes les plus longues de ma vie où je me suis demandé ce qu’ils allaient me faire »
Au commissariat, elle voit enfin une femme pour la fouille au corps et craque face à elle.
« Elle me demande à voix basse : “Ils t’ont touchée ?” Je lui réponds que non. Elle me dit d’un regard triste : “Je suis désolée... Ce sont mes collègues. Ils font ça pour t’emmerder. Ils vont te relâcher, il ne va rien se passer.” Et elle me remet à eux ».
Illa s’est donc retrouvée en cellule durant 14 longues heures en compagnie « d’hommes complètement drogués et bourrés » qui la menaçaient et l’insultaient.
« Quand je demandais à aller aux toilettes ou à changer ma protection, ces trois hommes (les policiers) restaient plantés devant moi : “Bah t’as qu’à te changer devant nous”, en rigolant et me fixant ».
Les excuses du commissaire en chef
Libérée le lendemain, sans amende ni trace écrite dans son dossier, elle était revenue avec son père afin d’obtenir des explications sur la raison de son arrestation. Elle aurait alors reçu des excuses de la part du commissaire en chef, blâmant l’équipe de nuit. Il lui a affirmé qu’elle ne pouvait porter plainte qu’auprès de l’IGPN mais que cela serait sa parole « contre celle des policiers ».
« Déjà qu’on n’est en sécurité nulle part, maintenant je peux pousser ce sentiment d’insécurité encore plus loin : il s’étend aussi à ceux qui sont censés nous protéger ».
Le but de sa publication, qu’elle a faite avec « les mains qui tremblent » de peur « des répercussions », c’est que les choses finissent par changer à force de témoignages comme le sien.