Le mystère continue de régner autour du suicide de Krisztina Rady. L’ex-femme de Bertrand Cantat, avec qui elle a eu deux enfants : Milo et Alice, est partie, emportant avec elle de nombreuses réponses à des questions qui ont désormais du mal à en trouver.

Celle qui a rencontré Bertrand Cantat en 1993 avant de l’épouser quatre ans plus tard, s’est séparée du chanteur en 2002. Ce dernier avait entamé une liaison avec l’actrice Marie Trintignant, qui a trouvé la mort après avoir subi la violence de ses coups. Celui qui a dû faire face à la justice a pu compter sur le soutien de la mère de ses enfants, qui a témoigné lors de son procès, affirmant ne jamais avoir été victime de violence physique de sa part.

Elle a d’ailleurs fini par se remettre avec lui après ses quatre années de détention.

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Bertrand Cantat sur scène aux Eurockéennes de Belfort le 29 juin 2012 (Sebastien Bozon / AFP)

Krisztina Rady : un suicide qui fait débat

Le 10 janvier 2010, Krisztina Rady se donne la mort par pendaison dans son domicile à Bordeaux, dans lequel se trouve alors Bertrand Cantat, endormi. Son corps sera retrouvé par son fils qui revenait d’un match de foot, tandis que sa fille était alors chez une amie.

Krisztina Rady avait pris le temps d’écrire une lettre d’adieu avant son passage à l’acte.

« Bonjour et au revoir ! Je me suis suicidée à cause de mon incapacité ! Merci de la ‘bienveillance’ lamentable des petits caporaux comme Pierre V. et Robert L., merci aux cris incessants et aux accusations de Bertrand, dépositaire exclusif de souffrance. Je m’excuse auprès de mes enfants, Milo et Alice, Alice et Milo que j’aime le plus au monde. Eux seuls (…) connaissent ma vie. » avait-elle notamment écrit sur celle-ci.

Krisztina Rady avait donc évoqué Bertrand Cantat, dont l’éventuelle responsabilité avait été écartée après l’autopsie au lendemain de la découverte du corps. Mais Krisztina Rady n’avait pas seulement mentionné son compagnon. Elle avait également parlé de l’épouse d’un ancien membre de Noir Désir, le groupe de Bertrand Cantat.

« J’embrasse ma famille hongroise aussi et mes amis, dont ne font partie ni Valérie D. ni Sophie C. Elle a dit beaucoup de mal sur moi, m’a fait beaucoup souffrir et je ne sais même pas pourquoi, sûrement le pouvoir, le pouvoir ! » a-t-elle ajouté, mentionnant donc l’épouse de Serge Teyssot-Gay, ancien guitariste de Noir Désir.

La justice rouvre le dossier

Les langues ont fini par se délier au fil des années. Le Point avait publié le témoignage d’un proche du groupe Noir Désir en 2017.

« Je savais qu’il avait frappé la femme avec qui il était avant Krisztina. Je savais qu’il avait tenté d’étrangler sa petite amie en 1989. Je savais qu’il avait frappé Krisztina. Mais ce jour-là, nous avons tous décidé de mentir. Nous étions tous sous emprise. Et nous pensions qu’il se soignerait. »

De plus, le documentaire Netflix sur l’affaire Cantat n’a pas manqué de remettre en lumière toutes les zones d’ombre de celle-ci.

Le 24 juillet dernier, le parquet de Bordeaux a donc décidé de rouvrir le dossier. Une réexamination des faits va être effectuée afin de découvrir les véritables circonstances autour de la mort de Krisztina Rady.