Souvenez-vous, le 18 juin 2025, Rachida Dati était l’invitée de l’émission C à vous sur France 5. La ministre de la Culture n’a pas du tout apprécié la manière dont elle a été interrogée sur le numéro de Complément d’enquête dans lequel était évoqué un prétendu lien financier avec GDF Suez au début des années 2010, alors qu’elle était eurodéputée. On l’accusait alors d’avoir perçu 300 000 euros d’honoraires non déclarés de GDF Suez au moment où elle était à la fois avocate et députée.
La ministre de la Culture s’emporte face à Patrick Cohen
« Monsieur Cohen, il y a une enquête Mediapart qui vous a mis en cause pour harcèlement, management toxique. (...) J’en ai fait une politique pénale, la lutte contre le harcèlement, monsieur Cohen. Vous pourriez aussi tomber sous le coup de ce délit. Il suffirait que je fasse un article 40 pour dénoncer suite à ce papier de Mediapart. Je peux saisir le tribunal » a-t-elle alors déclaré au journaliste Patrick Cohen.
Rachida Dati a parlé d’« enquête ouverte » en revenant sur le papier de Mediapart, ce qu’a réfuté Anne-Elisabeth Lemoine.
« De la même manière, on a dit qu’à "C à vous", que l’ambiance est épouvantable, que vous pleurez toute la journée et que tout le monde est mis en cause. Est-ce que c’est vrai ? Ça m’intéresse moi, je veux savoir » a alors enchaîné Rachida Dati.
« Je vous ai posé une simple question, il ne s’agit pas de décrédibiliser les journalistes qui vous posent des questions » a répliqué Anne-Elisabeth Lemoine.
France Télévisions avait d’ailleurs rapidement réagi, soutenant ses journalistes.
« Le groupe apporte tout son soutien aux équipes de C à vous ainsi qu’à l’ensemble des journalistes qui continueront à exercer sereinement leur métier en toute liberté. Les mises en cause personnelles à l’encontre des journalistes ne sont pas acceptables » avait déclaré le groupe dans un communiqué publié sur X.
Rachida Dati, agacée du traitement qui lui est réservé
Jeudi 26 juin, c’est auprès de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio que Rachida Dati a été amenée à revenir sur cette séquence. Celle qui a, une fois de plus, démenti avoir touché de l’argent de la part de GDF Suez, a exprimé son ras-le-bol.
« Dans cette séquence, comme dans d'autres d’ailleurs, ce qui commence à m'agacer et ce qui est regrettable, c'est que quoi que je fasse, quoi que je dise, quoi que je sois, ça ne va jamais. »
Selon ses dires, elle aurait droit à un traitement médiatique différent, sans qu’elle en comprenne la raison.
« Je ne suis pas une serpillière, je ne veux pas être maltraitée, je veux qu’on me respecte. Et souvent, certains journalistes ne me respectent pas, n’emploient pas le même vocabulaire, me renvoient à une condition dans laquelle je ne suis pas, m’essentialisent… Je ne rentre pas dans leurs cases, c’est peut-être ça qui gêne. »
Voilà qui est dit !