Le chanteur Benjamin Biolay n’a jamais caché vivre une partie de son temps à Buenos Aires. Invité sur France Inter le 13 octobre dernier pour faire la promotion de son album, l’artiste avait alors donné son avis sur l’état de l’Argentine et la politique du pays.

Benjamin Biolay : "L’Argentine, c’est un désastre"

Le parti conservateur du président argentin Javier Milei a remporté une large victoire aux élections législatives du pays dimanche dernier, récoltant plus de 40 % des voix au niveau national. Le chanteur ne l’avait absolument pas prédit, bien au contraire.

L’Argentine, c’est un désastre. Il va y avoir l’équivalent des “midterms” américains, c’est-à-dire des élections législatives. Donc, le président Milei fait une campagne de forcené. Il y a trois jours, il a fait un concert de hard rock devant 13 000 personnes. Il hurlait des insanités dans un micro... J’ai l’impression que ça ne va pas forcément bien se passer pour lui.” avait-il confié.

Parce que les chiffres macroéconomiques ne sont pas mal, donc parfois, en France, j’entends ou lis des choses choquantes sur l’Argentine. Si on prend juste les chiffres macro, c’est correct. Si on regarde le taux de pauvreté, c’est un cauchemar. Si on voit même les perspectives d’entrées fiscales dans le budget de l’État, c’est nul. Sans parler du fait qu’il a fermé l’équivalent de l’AFP direct... Chaque jour, c’est pire. Quand on est là-bas, c’est hyper dur à décrire, parce que chaque jour, on se dit que c’est un peu pire qu’hier.

Pascal Praud au sujet des prédictions de Benjamin Biolay : "Il est démenti par les chiffres"

Cette séquence a refait surface une fois les élections législatives passées, et Benjamin Biolay a été raillé par une partie des internautes. Lundi 27 octobre, Pascal Praud a, à son tour, tenu à donner son avis à ce sujet dans l’émission L’Heure des pros sur CNews et Europe 1.

Ce qui est dommage, c’est qu’il est démenti par les chiffres. On a parlé de la fiscalité tout à l’heure : il y a +86 % de recettes fiscales, et le taux de pauvreté est moindre. Il s’exprime, mais d’ailleurs, je ne lui en veux pas de ne pas connaître la situation en Argentine, moi non plus je ne suis pas un grand spécialiste. C’est ça que je trouve dommage. Benjamin Biolay, je vous assure, j’adorerais l’avoir en face de moi, mais il ne viendra pas. Ils ne viennent jamais, parce qu’on leur demanderait : “Qu’est-ce que vous avez lu ? Comment vous pouvez parler de ce sujet ?” Ils ne le connaissent pas, et j’ai peur que ce soit vrai dans plein de sujets.