C’est une nouvelle affaire qui secoue actuellement tout le pays. Le 27 juin dernier, Nahel, un adolescent de 17 ans, était abattu par un policier à Nanterre, au cours d’un contrôle routier. Plusieurs vidéos du drame ont circulé sur la Toile, faisant réagir de nombreuses personnalités publiques , ainsi que la sphère politique. D’après les déclarations des témoins présents sur place, l’agent de police mis en cause aurait menacé le jeune homme de "lui mettre une balle dans la tête", avant de passer à l’acte.

Depuis, le dénommé Florian M., qui a plaidé la légitime défense, a été placé en garde à vue, avant d’être mis en examen puis en détention provisoire pour homicide volontaire. Mais cela n’a pas suffi à calmer les esprits.

Peu après l’annonce de la mort de Nahel, de violentes émeutes ont éclaté dans plusieurs villes de France. On a pu assister à des scènes de pillage dans de nombreux magasins et des incendies ont été déclenchés dans plusieurs établissements publics. L’annexe de la mairie de la ville de Mantes-la-Jolie et plusieurs écoles maternelles ont ainsi été la proie des flammes.

Un état de crise pris à la légère ?

Face à l’ampleur des dégâts, Emmanuel Macron a lancé un appel au calme sur les réseaux sociaux :

Les violences contre des commissariats, des écoles, des mairies, contre la République, sont injustifiables. (…) Le recueillement, la justice et le calme doivent guider les prochaines heures.

Éric Dupond-Moretti a également réagi. Le ministre de la Justice a fait savoir via une circulaire parue ce vendredi 30 juin la réponse pénale "rapide, ferme et systématique" qu’il souhaitait à l’encontre des fauteurs de troubles, dont les parent pourraient bien avoir à rendre des comptes. Car sur les centaines de personnes interpellées, la plupart sont des mineurs âgés de 14 à 17 ans.

"Lorsque les circonstances le justifieront", précise la circulaire, les parents pourront être poursuivis en cas de "graves manquements" à leurs obligations légales.

Mais durant le deuxième soir des émeutes, beaucoup ont jugé que le président de la République s’était contenté du minimum légal et ne sentait pas vraiment trop concerné par les violences urbaines qui agitent l’Hexagone.

Une vidéo qui fait polémique

En effet, Brigitte et Emmanuel Macron ont été aperçus au concert d’Elton John, qui s’est tenu à l’Accor Arena ce mercredi 28 juin. Un rendez-vous particulier avec ses fans français puisqu’il s’agit du dernier concert de l’artiste britannique en France, qui a décidé de se consacrer à sa famille dès la fin de sa tournée mondiale.

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Un évènement auquel a tenu à participer le couple présidentiel, qui a été filmé en train de se trémousser sur les plus grands tubes d’Elton John.

Rapidement devenue virale sur la Toile, la vidéo a scandalisé les internautes, qui ont été nombreux à réagir. On a ainsi pu lire sur Twitter : "Pas de soucis pour lui, ni dépression contrairement au peuple qui en arrive à la violence inouïe en cassant et pillant tous les magasins et bâtiments publics, il faut arrêter vite, Monsieur Macron". Ou encore :

Il s’en fout carrément vous avez compris ?

Emmanuel Macron et son épouse n’ont toutefois pas eu droit qu’à des critiques négatives. Certains ont pris leur défense, avançant qu’il avait "le droit de se divertir comme un humain" :

En mode, il aurait dû être au milieu des incendies ?

Il fait un peu ce qu’il veut, non ?

Qu’en pensez-vous ?