Depuis janvier 2024, l’établissement scolaire Notre-Dame-de-Bétharram est visé par de nombreuses accusations. D’anciens élèves sont sortis du silence pour dénoncer des agressions et des violences commises par des prêtres et des professeurs.
François Bayrou impliqué dans l’affaire Bétharram
Ayant scolarisé ses enfants dans cet établissement, le Premier ministre François Bayrou s’est retrouvé mêlé à cette sombre affaire. En effet, des années après les faits, il est accusé de non-dénonciation de crimes et délits.
Alors que les témoignages affluent, sa fille, Hélène Perlant, a brisé le silence. Dans une interview accordée à Paris Match, elle a raconté les violences qu’elle aurait subies dans un camp d’été organisé dans les Pyrénées. “Un soir, alors qu’on déballe nos sacs de couchage, Lartiguet me saisit tout d’un coup par les cheveux, il me traîne au sol sur plusieurs mètres et me roue de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps, surtout dans le ventre”, se souvient-elle.
Un acte d’une telle violence que la jeune fille est restée en état de choc. “Il pesait environ 120 kilos. Pour parler crûment, je me suis urinée dessus et suis restée toute la nuit, comme ça, humide et prostrée dans mon duvet”, a-t-elle révélé.

Hélène Perlant prend la défense de son père
Lors de son entretien à Paris Match, la fille de François Bayrou a affirmé avoir gardé cette histoire pour elle pendant plusieurs années, laissant ainsi sa famille dans l’ignorance. “Je suis restée trente ans dans le silence. En dehors de ça, pas une allusion, à personne. Mon père, j’ai peut-être voulu le protéger, inconsciemment, je pense, des coups politiques qu’il se prenait localement. Et il en prenait ! La violence a toujours été là, même lors de ses premiers mandats”, a-t-elle expliqué.
Et de poursuivre :
Le Canard Enchaîné l’a contacté il y a un mois pour réagir, j’imagine, à la sortie du Silence de Bétharram dans lequel ils lui ont appris que j’intervenais. Il m’a téléphoné : ‘C’est vrai ?’ me demande-t-il. On en rigole et il reprend : ‘Tu dis quoi ? Tu penses quoi ? J’ai un peu la trouille ! Tu me dénonces ?’ ‘Je ne te réponds pas ! Tu verras !’ Il ne sait pas que je suis victime et il ne sait pas que je vais témoigner comme victime.