Emmanuel Macron a-t-il voulu s’imposer dans le choix du successeur du regretté pape François, décédé à 88 ans le 21 avril dernier ? C’est en tout cas ce qu’a avancé la presse italienne. Mais sur quoi s’est-elle basée pour arriver à une telle conclusion ?

Elle a noté le fait que, le 26 avril dernier, le Président de la République française avait réuni quatre cardinaux français lors d’un déjeuner privé à l’ambassade de France à Rome. De plus, son épouse Brigitte Macron aurait dîné dans un restaurant avec Andrea Riccardi, fondateur de la communauté de Sant’Egidio, engagée dans la lutte contre la pauvreté dans le monde. Il n’en fallait pas plus pour affoler la presse italienne, qui n’a pas hésité à pointer du doigt Emmanuel Macron à coup de titres racoleurs comme « Macron veut même choisir le pape » ou encore « Macron s’incruste même dans le conclave ».

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Emmanuel Macron à Paris, France, February 26, 2024 @ REUTERS/Gonzalo Fuentes/Pool

L’Élysée prend la parole face aux rumeurs venant d’Italie

C’est ce vendredi 2 mai 2025 que l’Élysée a fini par réagir face à l’ampleur que prenaient les rumeurs lancées par la presse italienne. C’est sur X (anciennement Twitter) que l’Élysée a partagé une capture d’écran de l’article de Libero, écrivant en légende de celle-ci : « Faux ! »

« En déjeunant avec les cardinaux français, le Président de la République s’est conformé aux usages républicains en vigueur et respectés par ses prédécesseurs après les funérailles d’un Pape. Ces manipulations de l’information ne sont pas dignes. » a également précisé le compte X de l’Ambassade de France auprès du Saint-Siège.

Après l’annonce de la mort du pape François, Emmanuel Macron lui a immédiatement rendu un vibrant hommage sur les réseaux sociaux : « De Buenos Aires à Rome, le pape François voulait que l’Église apporte la joie et l’espoir aux plus pauvres. Qu’elle unisse les Hommes entre eux et avec la nature. Puisse cette espérance ressusciter sans cesse au-delà de lui. À tous les catholiques, au monde éploré, nous adressons, avec mon épouse, nos pensées. »

Il a fait partie des chefs d’État qui se sont rendus en Italie pour les obsèques du regretté souverain pontife.

Qui succédera au pape François ?

Qui prendra la tête de l’Église catholique après celui qui repose désormais en la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome ? Le pape, élu en mars 2013 pour succéder à Benoît XVI, n’a pas encore de successeur. Mais déjà, l’attention se tourne vers la prochaine étape décisive : l’organisation du conclave.

Conformément aux règles en vigueur, un délai de 15 à 20 jours après le décès du souverain pontife est observé avant de convoquer les cardinaux à Rome. Le conclave, moment clé de la vie de l’Église, se déroulera à huis clos dans la chapelle Sixtine. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans auront le droit de voter pour élire le nouveau chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques dans le monde.

Cette élection, entourée de tradition et de secret, sera présidée par le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican.