Un témoignage poignant… Devant les caméras de Konbini, Noémie Lenoir a évoqué pour la première fois son addiction à l’alcool. Une descente aux enfers qui a commencé à l’âge de 19 ans. « C’était festif. C’était juste des soirées entre potes », s’est-elle souvenue.

"Jusqu’au jour où je suis vraiment tombée"

Puis, l’alcool a peu à peu commencé à faire partie de son quotidien. « Le jour où je me suis rendu compte que ce n’était plus normal, c’est quand j’étais seule à la maison et que j’ouvrais mes bouteilles de rosé », a-t-elle confié.

Une addiction qu’elle compare à « un cri » face à une situation personnelle particulièrement compliquée. « Cette colère, je l’avais depuis très longtemps déjà, puisque chez moi ça n’allait pas. J’avais un papa alcoolique, une maman qui était en dépression. Je me suis battue contre ça et, pour anesthésier tout ça, je consommais de l’alcool », explique-t-elle.

À l’âge de 28 ans, Noémie Lenoir tombe en dépression. « Jusqu’au jour où je suis vraiment tombée. J’ai fait ma tentative de suicide », poursuit l’ancien mannequin.

Et d’ajouter :

Je suis sortie de là, c’était en 2010. Je me suis dit : "Je suis alcoolique." Je me détestais (…) À l’intérieur, j’étais pour moi la plus horrible femme du monde. Je me sentais inutile, je me sentais nulle. L’alcool a vraiment appuyé cette sensation. Je n’avais personne à qui en parler, je ne voulais pas en parler à ma mère. Je ne voulais pas non plus en parler à mes amis parce que je ne voulais pas qu’ils m’arrêtent. Donc je traînais avec des gens qui buvaient, comme moi.

Cette rencontre qui a tout changé

« L’alcoolisme n’a pas de visage. C’est une maladie », rappelle l’ancien mannequin. C’est finalement sa rencontre avec son psy qui a tout changé. « J’ai rencontré mon psy, j’avais 33 ans. On a commencé à poser des mots, à revisiter les silences. Il m’a fait comprendre qu’il fallait que je cherche en moi cette force pour m’en sortir », explique-t-elle.

Aujourd’hui, Noémie Lenoir ne boit plus… mais elle estime être toujours alcoolique. « On me dit : "Ça fait longtemps que tu n’as pas bu, tu n’es plus alcoolique !" Si, je suis alcoolique et je le serai toute ma vie. Et ce n’est pas une honte. Ce n’est pas une fierté non plus, c’est une maladie », conclut-elle.