La soif de honte… C’est ainsi que Nicolas Bedos a intitulé son nouveau livre, qui sera disponible le 7 mai prochain, aux Éditions de l’Observatoire. Un ouvrage dans lequel il évoque sa descente aux enfers…

Nicolas Bedos accusé d'agression sexuelle

Réalisateur et comédien à succès, il s’est retrouvé au cœur d’un terrible scandale en 2023. À l’époque, Nicolas Bedos est accusé d’agression sexuelle. “Je ne me souviens pas. C’est un black-out…”, confiera-t-il.

Au mois d’octobre dernier, il a été condamné à un an de prison, dont six mois sous bracelet électronique. Une condamnation pour laquelle il a décidé de ne pas faire appel. “Nicolas Bedos a décidé de renoncer à l’appel de la décision rendue à son encontre le 22 octobre dernier (…) Ce choix, difficile mais mûrement réfléchi, s’inscrit dans une volonté d’apaisement”, indiquait au mois de janvier dernier son avocate, Me Julia Minkowski.

Aujourd’hui, Nicolas Bedos a décidé de tourner la page… Mais avant de refermer ce chapitre de sa vie, le fils du regretté Guy Bedos a souhaité évoquer ses vieux démons. Dans La soif de honte, il revient également sur un épisode terrible, qu’il évoque pour la toute première fois. En effet, le réalisateur révèle avoir été victime d’un viol.

"À tort ou à raison, j’estime qu’il a payé"

Dans les colonnes du Point, il se confie sur ce terrible épisode de sa vie. "Alors, j’avais conscience d’avoir été agressé sexuellement et des répercussions que ça avait eues sur ma psyché, mais je ne savais pas que ça s’appelait un viol. Si j’en parle dans le livre, c’est parce que cette période très glauque de ma vie, les humiliations que j’ai subies, s’inscrivent dans cette fameuse soif de honte", se souvient-il.

Et de préciser :

Il n’y a pas de résilience sans récit, et pas de récit sans douleur. Mais je suis très clair, je ne m’en sers pas comme d’un bouclier. Je ne dis pas : “J’ai souffert, donc je suis excusé.” Je dis : “J’ai souffert, donc je comprends un peu mieux certaines de mes failles.”

S’il n’a pas porté plainte, ce n’est pas “par peur, ni par loyauté”. “Ça n’a jamais été ma démarche”, explique-t-il, avant d’évoquer brièvement son agresseur :

Il se trouve que cette personne, très admirée à l’époque, a vu sa vie sombrer de manière assez tragique par la suite. À tort ou à raison, j’estime qu’il a payé.

Un témoignage personnel que Nicolas Bedos a choisi d'évoquer pour la première fois dans ce livre.