“Est-ce que j’ai été chassée de ce café parce que j’étais juive ? C’est impossible, et pourtant je crois bien que c’est le cas”... Connue pour ses caméras cachées, Marie s’infiltre n’a pas envie de rire aujourd’hui. En effet, l’humoriste s’est emparée de ses réseaux sociaux, où elle a affirmé avoir été victime d’une agression antisémite.
" Et je n’ai alors aucun doute qu’il est crié à mon encontre"
C’est via un long post partagé sur son compte Instagram que la jeune femme est revenue sur les faits prétendus qui se sont déroulés dans un café situé sur le Vieux-Port de Marseille.
L’humoriste se souvient qu’il n’y avait que trois personnes en terrasse : “deux femmes et un jeune homme”. Marie s’infiltre continue : “J’entends mon nom plusieurs fois, ‘C’est Marie s’infiltre !’ (...) Je comprends qu’on ne dit pas mon nom pour me saluer mais qu’on me désigne pour indiquer ma présence ou m’invectiver. Je dois être parano.”
Et pourtant, les doutes de l’humoriste semblent se confirmer, comme elle l’explique :
Je commande une mauresque (...) et à ce moment-là, j’entends crier très fort derrière moi : ‘VIVE LA LUTTE DU PEUPLE PALESTINIEN’ (...) un slogan légitime, libertaire, mais qui est crié de manière menaçante. Et je n’ai alors aucun doute qu’il est crié à mon encontre.
Marie s’infiltre décide alors de s’approcher du petit groupe de trois personnes afin d’en avoir le cœur net. “Je leur demande plusieurs fois si la manif’ qu’ils viennent d’orchestrer m’est destinée, puisqu’ils n’arrêtaient pas de répéter mon nom avant de crier. Une sur trois avoue, les autres n’arrivent même pas à assumer ce qu’ils sont en train de faire”, se souvient-elle.
Et de poursuivre :
Je sens, à leur violence, à leurs cris, à leurs regards et à leurs bouches toutes pleines de grimaces, que ça peut vite mal tourner. Une situation qui dégénère par la bêtise et surtout par la soif de violence. L’envie de haine. L’envie de guerre.
"Est-ce que c'était une agression ?"
Face à cette situation qui aurait pu dégénérer, l'humoriste décide donc de partir. “Je pars donc, alors que je m’étais promis de ne jamais partir”, avoue-t-elle.
Et de se confier sur ses craintes :
Je marche sur le Vieux-Port, sous le choc. Est-ce que c’était une agression ? Et merde, je comprends que j’ai peur. J’ai peur qu’on me reconnaisse en tant que juive, et qu’on me considère en ennemi, et que ma seule présence attise la haine et la violence. Que je ne me sente pas totalement en sécurité.
“Demain matin, même si c’est trop tard, j’irai prendre mon café ici même. Et je me fais cette promesse : quoi qu’il se passe à Gaza, en Israël, en Chine, en Afghanistan, au Mali ou à Tataouine, je dis bien quoi qu’il se passe, personne ne me chassera d’un café en France”, promet-elle. Une promesse qu’elle a tenue, puisque l’humoriste a partagé par la suite une série de clichés, dont l’un sur ladite terrasse de café.
Des confidences qui ont touché ses abonnés, qui ont été nombreux à lui apporter leur soutien.