Dans son nouvel ouvrage intitulé Je suis la femme du plateau, Marie Portolano revient sur le jour où Pierre Ménès l’avait humiliée en public. Près de huit ans après les faits, la journaliste explique pourquoi elle n’a jamais porté plainte contre le consultant sportif.

Le nouvel ouvrage de Marie Portolano

Trois ans après la sortie de son documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, Marie Portolano revient sur ses blessures passées dans un livre intitulé Je suis la femme du plateau.

Publié le 13 mars prochain, cet ouvrage contient des souvenirs de son adolescence et de l’époque où elle officiait en tant que journaliste sportif.

Je suis la femme du plateau de Marie Portolano revient notamment sur les fois où elle a subi des agressions à son travail. La journaliste ne cite pas de nom, mais dénonce des faits qui l’ont beaucoup marquée. Comme la fois où Pierre Ménès l’avait humiliée en levant sa jupe devant tout le monde.

Un geste grave et qui a attristé la principale concernée au plus haut point. Malgré cela, elle n’a jamais porté plainte contre le consultant sportif.

Elle en a expliqué la raison dans les colonnes du Parisien :

Il est tombé gravement malade à ce moment-là et, finalement, ce que j’ai vécu était moindre à côté d’un danger de mort. Il luttait pour sa vie, moi contre la misogynie.

Selon Marie Portolano, les personnes accusées d’agression pour des faits qui remontent à plusieurs années peuvent ne pas comprendre ce qu’on leur reproche. Et ce, parce qu’à une époque, les gestes aujourd’hui considérés comme tabous étaient rarement dénoncés. Elle a déclaré : 

Comme la plupart des accusés dans ces milieux, ce sont des gens qu’on a encouragés pendant des années à continuer à se comporter comme des connards.

StarMag.com
Marie Portolano @France 2

Ses confidences sur le geste de Pierre Ménès

Dans son livre, Marie Portolano raconte avoir été doublement traumatisée par le geste de Pierre Ménès puisqu’elle avait ses menstruations à ce moment-là. "Je me suis demandé si des personnes allaient voir du sang, en parler sur les réseaux sociaux… C’était horrible", se souvient-elle.

Comme Marie Portolano, son mari, Grégoire Ludig, avait également mal vécu ce fait déplorable :

Il était tellement mal à l'aise pour moi. J'ai vu dans ses yeux qu'il avait conscience de l'humiliation que j'avais pu ressentir.

Notons que Marie Portolano a également évoqué cette affaire lors d’une interview accordée au magazine Elle. La journaliste a avoué avoir culpabilisé d’avoir sorti son documentaire, car cela a considérablement entaché la réputation de Pierre Ménès : 

Ce collègue, qui ne se comportait pas bien avec les femmes, mais qui n’était pas Harvey Weinstein non plus, s’est retrouvé le bouc émissaire de toute une profession. Tous se sont cachés derrière lui, comme si sa punition, à lui, pouvait absoudre toute une institution.

Et vous, que pensez-vous de ses confidences ?