Karim Benzema n’est pas du genre à se laisser faire. Si le footballeur est discret, il n’a pas hésité à s’emparer de ses réseaux sociaux ce jeudi 13 novembre afin de défendre sa femme, Lyna Khoudri.

La comédienne a participé à la cérémonie d’hommage aux dix ans des attentats du 13 novembre. La jeune femme est montée sur scène où elle a récité un texte de la poète Charlotte Delbo, écrivaine, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale et rescapée des camps de concentration.

"Comment vous ferez-vous pardonner par ceux-là qui sont morts, pour que vous passiez, bien habillés de tous vos muscles, que vous buviez aux terrasses, que vous soyez plus jeunes chaque printemps", a notamment lâché la femme de Karim Benzema face à la foule présente à cet hommage, dont Emmanuel Macron.

"T’es juste un figurant dans notre monde"

Lyna Khoudri a offert un moment chargé d’émotion... Pourtant, la jeune femme a été attaquée sur la Toile par Damien Rieu, militant d’extrême droite. “Pour honorer les victimes du 13 novembre, ils n’ont trouvé personne d’autre que Lyna Khoudri, compagne de @Benzema, qui a liké une publication justifiant la décapitation de Samuel Paty (et qui a perdu son procès contre moi quand je l’ai dénoncé)”, a-t-il lâché sur X, anciennement Twitter.

Un message qui a provoqué la colère de Karim Benzema. Le footballeur est monté au créneau afin de prendre la défense de son épouse. “Il y a ceux qui se recueillent, et ceux qui s’exposent... Faut être sacrément vide pour confondre hommage et mise en scène, Damien. T’es juste un figurant dans notre monde”, a lâché l’international français à la retraite.

Karim Benzema vs Damien Rieu

Les deux hommes s’étaient déjà affrontés par le passé, devant les tribunaux. Damien Rieu a été jugé en 2023 pour un tweet publié en 2020 montrant un montage photo de Karim Benzema aux côtés de combattants islamistes, accompagné du commentaire : « Je crois que Benzema veut nous passer un message ». Le parquet avait requis 10 000 € d’amende, mais le tribunal avait finalement prononcé la relaxe, estimant que le message pouvait bénéficier de la bonne foi. L’avocat du footballeur avait dénoncé une décision « aberrante », rappelant qu’associer Karim Benzema au terrorisme dépasse la liberté d’opinion.