Joyce Jonathan n’est pas du genre à se laisser faire, surtout lorsqu’il s’agit de jugements hâtifs sur son apparence physique.

Depuis ses débuts en 2008, Joyce Jonathan s’est imposée avec sa voix douce et ses chansons intimistes dans le paysage musical français. Mais derrière cette image paisible se cache une femme déterminée, surtout quand il s’agit de défendre son parcours et son corps. À 35 ans, elle est aujourd’hui une artiste accomplie et n’hésite plus à évoquer publiquement ses combats personnels, notamment contre l’anorexie.

Une publication saluée, mais une réaction malvenue

Le 1er juin 2025, elle publie sur Instagram une série de clichés capturés dans un cadre estival. En légende, une phrase simple : « Les vacances avant les vacances ». On la découvre rayonnante dans un maillot rouge, symbole d’une femme réconciliée avec son image après avoir traversé plus de dix ans de troubles alimentaires.

Alors qu’une internaute lui demande innocemment le secret de sa silhouette, une autre glisse une remarque cinglante : « les TCA malheureusement... ». Une allusion directe à l’anorexie qu’a connue l’artiste. Ce commentaire, Joyce Jonathan ne l’a pas laissé passer. Sa réponse, cash ne laisse aucune ambiguïté : « Le sport aussi ça existe, tout comme la bienveillance ! »

Une souffrance désormais mise en musique

Ce thème est d’autant plus sensible que Joyce Jonathan l’a abordé dans sa musique. En janvier 2024, elle sort un titre marquant, Si je mange, je vais en enfer, dans lequel elle se livre sans filtre. « J'en ai gommé, dégommé, dévoré. Trop bouffé de ce vide immense et dire que c'est alimentaire. Moi, je ne veux que remplir ma panse et toutes mes pensées », chante-t-elle, évoquant les douleurs profondes liées à l’anorexie.

À son plus bas, la chanteuse n’affichait plus que 34 kilos sur la balance. C’est dans le média Lou qu’elle a raconté comment la maternité a été un tournant dans sa guérison. La naissance de sa fille Ghjulia, en novembre 2020, a changé sa relation à son corps : « Je dirais aujourd'hui que ma fille a déclenché ma guérison. Je me suis dit mais j'ai besoin de faire du bien à mon corps. Il ne s'agit plus que de moi, il s'agit du bébé qui grandit en moi et je veux que les choses se passent le mieux possible. »

Depuis ce jour, Joyce Jonathan a tiré un trait sur les régimes. Elle refuse de se plier aux injonctions sur le corps féminin. Sa réaction sur Instagram n’était donc pas un simple coup de colère, mais le prolongement d’un long chemin vers l’acceptation de soi.