Le 18 août 2024, Alain Delon tirait sa révérence. L’acteur légendaire s’est éteint au milieu de la nuit à l’âge de 88 ans, laissant derrière lui une filmographie impressionnante et de nombreux fans éplorés. Ce fut également le cas de ses trois enfants, Anthony, Alain-Fabien et Anouchka Delon, qui ont fait bonne figure et se sont montrés unis lors des obsèques du patriarche, malgré leurs différends. Mais le rapprochement n’aura pas duré. Car si Alain Delon avait pris ses dispositions concernant la répartition de sa fortune, cela n’a malheureusement pas empêché une guerre inter-familiale entre ses héritiers, qui a débuté de son vivant.
Pourtant, en septembre 2024, Anthony Delon affirmait que les tensions étaient apaisées concernant le contenu du testament de leur père. "La succession est réglée, les problèmes d’argent, il n’y en a pas. Ma sœur a 50% de l’héritage de notre père, tandis qu’Alain-Fabien et moi, nous avons 25% chacun. Il n’y a pas de conflit, ni de guerre d’héritage", assurait-il, sur le plateau de CNews.
Mais celui qui vient de s'installer à Douchy, où Alain Delon a rendu son dernier souffle, avait visiblement parlé un peu trop vite.
Les enfants Delon en guerre
En septembre dernier, on apprenait qu’Alain-Fabien Delon avait assigné sa sœur et son frère en justice, afin de faire annuler le testament du Guépard et une donation faite à Anouchka. Aussi, malgré Noël qui arrive à grands pas, il paraît évident que les enfants d’Alain Delon ne passeront pas les fêtes de fin d’année ensemble.
D'ailleurs, ce jeudi 11 décembre, Alain-Fabien Delon a répondu aux questions de Marc-Olivier Fogiel, sur les ondes de RTL. L’occasion pour le benjamin de la fratrie de réaffirmer qu’il a bien l’intention d’aller au bout de sa démarche, assurant qu’il ne s’agissait "pas d’une question d’argent". Car selon lui, les dernières volontés d’Alain Delon n’auraient tout simplement pas été respectées :
C'est avant tout pour faire respecter les dernières volontés de mon père et je considère qu'elles n'ont pas été respectées et même bafouées. Certaines personnes mal intentionnées ont pu profiter d'un état de faiblesse de mon père à des fins pécuniaires et ça m'empêche de dormir la nuit.
A-t-il lâché, alors qu'Alain Delon avait pris soin de rédiger deux testaments.

Comme l'a rappelé Marc-Olivier Fogiel, le premier, signé en 2015 et qu'Alain-Fabien Delon ne conteste pas, répartit le patrimoine de la star, indique qu’Anouchka a droit à 50 %, tandis que ses deux frères devront se contenter de 25 % chacun. Mais c’est le second testament, qui date de 2022 et dans lequel Alain Delon a fait de sa fille son unique héritière du droit moral, en plus de lui avoir fait une donation de 51 % des parts de sa société, que souhaite faire révoquer Alain-Fabien Delon.
Il y a eu, à mon sens, du détournement et du vol, qui reste à prouver bien évidemment, mais ce n'est pas l'expression des dernières volontés de mon père. À partir du moment où vous reniez, vous empêchez deux autres enfants de profiter en fait de leur nom, d'où ils viennent, c'est comme un déni d'existence et c'est difficile à accepter.
A confié le compagnon de Laura Bensadoun, dénonçant au passage, "un abus de faiblesse".
Suite à l'AVC de mon père, en 2019, et son hémorragie cérébrale, il était vulnérable et en position de faiblesse. Tous les dossiers médicaux l'attestent. Depuis 2019, il n'a pas réussi à passer aucun test cognitif, jusqu'à préconiser une surveillance administrative et sociale, car il y avait un danger pour lui. Et ça a été caché. À la suite de ça, il y a eu des actions entamées par ma soeur, entre autres, que je trouve tendancieuses.
Lancé dans ses déclarations, Alain-Fabien Delon a également affirmé que son père avait été spécialement sorti de de sa clinique en Suisse, où il était hospitalisé non loin du domicile de sa fille, afin de lui faire signer ce fameux nouveau testament. "Ils l'ont sorti de cette clinique, ils l'ont amené chez un notaire, ils l'ont fait signer un testament et ils l'ont ramené à la clinique", a-t-il expliqué.
En fait, il était hospitalisé, il n'était pas en état de signer quoi que ce soit. Je trouve ça un peu douteux d'amener quelqu'un à l'hôpital pour l'exfiltrer pendant quelques heures, le temps de signer des documents très importants.
Anouchka Delon réagit aux propos de son frère
Les propos d’Alain-Fabien Delon n’ont pas échappé à sa grande sœur. Sur son compte Instagram, celle-ci a réagi aux accusations de son frère, en publiant un très long message, intitulé C’est l’histoire du père, du fils et de la fille "chérie". "Il était une fois, dans un pays pas si lointain que ça, un petit garçon très, très en colère. Tel Brutus ou Judas, ce gamin prétendant être un fils, un frère, s’engagea à poignarder son unique sœur dans le dos, ainsi qu’à trahir les liens sacrés du sang sur la place publique, tribunal populaire en plus", peut-on lire.
Mû par une jalousie fratricide et une haine compréhensible mais inexcusable, il la condamna violemment en aménageant la scène à son avantage de personne de confiance un peu trop tardive. Désormais estampillée mouton noir de la famille Delon, elle assista, prostrée, à sa propre mise à mort.
A continué l’ex de Julien Dereims, faisant état au passage d’"un scénario chimérique, calomnieux et paranoïaque nourri aux paradis artificiels".
Anouchka Delon estime que "le mobile de cette indécence" serait "celui de n’avoir jamais osé s’attaquer au père de son vivant" et se dit être victime de la jalousie maladive de son frère : "Alors on s’en prend à sa sœur, la "fille chérie", cible facile".
Mais la jeune femme de 35 ans n'a pas l'intention de se laisser faire, ni de "se rabaisser au niveau de sa cour de récréation. "L’orgueil, l’égo, ainsi que les préjugés punitifs de ce minot me passent au-dessus. Le respect ne s’achète pas, il se mérite. Qu'il me salisse à grands coups de pensées préfabriquées ne me surprend guère. (...) Ses menaces ainsi que son chantage de mafieux de série B ne m’intimident guère", a-t-elle assuré.
Voilà le prix à payer pour la préférence paternelle, l’amour inconditionnel, la confiance, la place de "préférée", de "l’élue", servez-vous ! Par la force des choses, la fille unique devient victime d’une dynamique familiale narcissique, d’un rendez-vous manqué à jamais entre un père et son fils. Ma croix à moi, qu’il en soit ainsi". (…)