Cinq ans après Élie Semoun et ses Monstres, l’humoriste est de retour sur scène avec un nouveau one-man show, baptisé Cactus. Comme son nom l’indique, le show promet d’être piquant, connaissant l’humour corrosif du sexagénaire. D’ailleurs, pour son huitième spectacle, Élie Semoun a accordé une place plus importante au stand-up, une nouveauté pour lui, tout en restant fidèle à son goût pour interpréter des personnages.
Et la galerie de ses nouveaux monstres promet d'être explosive. Entre Jean Abdul, qui assurera sa première partie, Xavier, handicapé moteur qui présente sa femme à sa mère, un prof de karaté raciste ou bien un père confronté à la transition de son fils, Élie Semoun aborde plusieurs thèmes avec son regard mordant et personne n'a été épargné.
Cependant, l’écriture de ce one-man show n’a apparemment pas été simple, comme l’a fait comprendre Élie Semoun, sur le plateau de C à vous. En effet, ces dernières années, il se sent quelque peu bridé et n’a pas caché son agacement à propos des contraintes qui pèsent désormais sur la liberté comique.
Élie Semoun nostalgique d’une époque révolue ?
Interrogé sur les difficultés croissantes à faire rire sans pour autant choquer le public, Élie Semoun s’est complètement lâché. "Il y a des tas de gens qui vous expliquent de quoi on a le droit de rire et de quoi on n'a pas le droit ?”, lui a demandé Anne-Elisabeth Lemoine. “C'est insupportable, ouais. Ça me rend dingue", a répondu l’artiste de 62 ans.
Une problématique qu’il évoque d’ailleurs dans son spectacle, toujours avec sa provocation habituelle :
Et donc, dans le spectacle, je dis que la seule catégorie, la seule communauté dont on peut se moquer, c'est les pédophiles. Parce qu'il n'y a pas d'association de défense des pédophiles, à part l'église, peut-être. Ok, je vais avoir des problèmes.
La discussion s'est ensuite naturellement orientée vers ses débuts et le célèbre duo qu’il formait à l’époque avec Dieudonné. Anne-Élisabeth Lemoine lui a ainsi rappelé : "Dans votre premier sketch avec Dieudonné, Cohen et Bokassa, vous le rejouez sur scène". Ce qu’a confirmé l’intéressé : "Ouais, ouais, un petit extrait". "Et avec lui, c'était possible de se moquer de tout ?", a insisté l’animatrice.
Élie Semoun a alors évoqué une époque où le politiquement correct n’était pas vraiment la norme sur la scène médiatique. "Oui, mais je ne sais pas si vous vous souvenez, mais on avait une affiche. Moi, j'étais quand même déguisé en SS et Dieudo en Ku Klux Klan", a-t-il lâché.
En mec du Ku Klux Klan, on se faisait un… On se serrait la main, on faisait un grand sourire. Ça ne choquait personne. Ça faisait rire tout le monde parce que, justement, les gens savaient que c'était du second degré.
S’est-il remémoré.
Cette liberté de ton qu'il revendique, Élie Semoun l'a cultivée tout au long de sa carrière. Aussi s’est-il dit plutôt stupéfait du contraste saisissant avec la période actuelle :
Alors que maintenant, c'est terrible. Voilà, il y a des associations, des communautés, il y a des gens qui se choquent pour plein de choses. Moi, ça m'exaspère, mais c'est comme ça.
A-t-il déploré.
L’artiste heureux papa à nouveau
Sur le plan personnel, Élie Semoun vient de connaître les joies de la paternité pour la seconde fois. Le 28 août dernier, c’est très heureux qu’il annonçait à sa communauté sur Instagram la naissance de son deuxième enfant, fruit de ses amours avec l'animatrice radio Aude Fraineau, âgée de 27 ans.
Le comédien est déjà le père d'un premier fils, Antoine, né en 1995 et issu de sa relation avec Annie Florence Jeannesson. Le jeune homme est devenu devenu peintre sous le nom d’Andy Santori et peut compter sur le soutien de son paternel.