Le tribunal de Paris a rendu sa décision contre Chantal Goya et son époux Jean-Jacques Debout. Le couple doit verser 2 182 545,25 euros au Crédit municipal de Bordeaux, après avoir souscrit un prêt en 2018 pour régler une dette fiscale.
Selon les informations rapportées par Sud-Ouest, le couple d’artistes avait sollicité un emprunt pour faire face à une dette de 1,65 million d’euros auprès du Trésor public. Cette démarche visait à éviter notamment les pénalités fiscales. Pour obtenir ce prêt de 2,215 millions d’euros sur cinq ans, ils n’avaient comme garantie que les droits SACEM de Jean-Jacques Debout. À titre d’information, il était l’auteur de nombreux morceaux de Dalida et de Johnny Hallyday.
Entre 2017 et 2020, le Crédit municipal de Bordeaux avait accordé plusieurs prêts à risque. Toujours d’après les informations relayées par la presse, la banque publique avait parfois financé des clients fortunés sans garanties solides.

Chantal Goya et Jean-Jacques Debout : une décision de justice confirmée
Ces pratiques du Crédit municipal de Bordeaux ont entraîné des pertes estimées à plus de 3,9 millions d’euros et une amende de 120 000 euros infligée par la Banque de France. Malheureusement, l’artiste de 83 ans et son mari se sont retrouvés mêlés à cette affaire.
Devant le tribunal de Paris, Chantal Goya et Jean-Jacques Debout ont fait savoir qu’ils n’avaient pas été pleinement informés des risques liés à l’emprunt. Ils avaient ainsi demandé l’annulation de la dette. La justice a pourtant estimé qu’ils étaient accompagnés d’un expert en droit économique et d’un courtier en financement. Le jugement a donc été rendu en faveur du Crédit municipal de Bordeaux.
"Le jugement est loin d’être définitif"
Contactés par la presse, Chantal Goya et Jean-Jacques Debout n’ont pas encore réagi publiquement à cette condamnation. Me Stéphane Loisy, avocat du couple, a toutefois souligné que "l’appel est en cours, et que le jugement est loin d’être définitif". Et d’ajouter que ses clients sont "loin d’être ruinés". Affaire à suivre !