Andrianaivo R. 
Passionné de culture générale et d’histoire, Paul El Kharrat participait, pour la première fois, à l’émission Les 12 Coups de midi le 29 avril 2019. Doté d’une grande intelligence et d’une mémoire exceptionnelle, le jeune Grenoblois s’était vite démarqué du lot. Éliminé après avoir enchaîné 152 victoires, le candidat est reparti avec un joli pactole. Il a également acquis une certaine notoriété.
Porteur du syndrome d'Asperger, l’ancien Maître de Midi a longtemps souffert du regard des autres. Outre sa personnalité et ses connaissances, il est aussi conscient de sa différence. Au micro de nos confrères de Closer, le jeune homme de 24 ans s’est confié à cœur ouvert sur les difficultés de son quotidien liées à son trouble autistique.
"Ma tête n'arrête jamais de penser"
Diagnostiqué autiste Asperger, à l’âge de 16 ans, en 2015, Paul El Kharrat n’a pas eu une adolescence facile. Le natif de Saint-Germain-en-Laye a souvent souffert au quotidien. Jeune écrivain talentueux, il s’est distingué avec sa plume. Il est d’ailleurs revenu sur le mal qui le ronge dans son livre intitulé Bienvenue dans mon monde : Moi, Paul, autiste Asperger.
Dans cet entretien accordé au magazine Closer, qui sort dans les kiosques ce vendredi 12 janvier 2024, le sociétaire des Grosses Têtes s’est également laissé aller à quelques révélations sur sa santé mentale. Celui que Laurent Ruquier surnomme "Wiki Paul" n’a ainsi pas caché son mal-être.
Ma tête n’arrête jamais de penser. C’est d’une grande violence. J'essaie néanmoins de la supporter vu que je la subis avec beaucoup plus d'acuité. Comme je suis perpétuellement surpris par son degré infini, je ne suis jamais totalement prêt à cette violence qui est en moi.
Paul El Kharrat évoque ses pulsions morbides
Nos confrères n’ont pas manqué de rebondir de cette information et ils ont tenu à savoir comment se montre cette "violence" dans son quotidien. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien protégé de Jean-Luc Reichmann a fait des révélations troublantes.
Ce sont des envies de violence physiques, psychiques. Des envies de meurtres envers les personnes qui sont responsables de près ou de loin de mes tourments, de mes malheurs.
Dans la foulée, Paul El Kharrat a fait savoir que cela est dû à un certain manque d’intelligence et de compréhension des autres qui portent un regard négatif sur lui.
Je ne me suis jamais senti compris. C’est la raison pour laquelle je m’exprime dans les médias pour que les gens puissent me découvrir. Après, libre à chacun d’être dans une interprétation compréhensive et intelligente, sans jamais tomber dans le pathos excessif.
Malgré tout, Paul El Kharrat poursuit son parcours professionnel et personnel avec brio.