Si certaines stars françaises ont quitté le pays pour s’installer à l’étranger, à l’instar de Charlotte Gainsbourg ou Omar Sy, d’autres ont préféré se trouver un charmant pied-à-terre à Paris. Elles sont ainsi nombreuses à avoir élu domicile dans le VIème arrondissement de la capitale, un quartier huppé de la rive gauche, fameux pour ses bistrots typiques et autres établissements qui font la renommée de la France.

En effet, dans la rue Vavin, située juste en face du Jardin du Luxembourg et où se croisent les élèves de l'École alsacienne et de l’établissement Stanislas, vivent des personnalités du monde du spectacle, du PAF ou bien de la politique. Un entre-soi plutôt réconfortant et sécurisant, qui est cependant sur le point de voler en éclats.

Car le 21 août prochain, la rue Vavin va connaître un nouveau visage. Sur volonté du maire, un Carrefour City va prochainement s'implanter en plein cœur de ce quartier chic, où le mètre carré est estimé à plus de 30 000 euros. Cette supérette ouvrira ses portes face à l'immeuble classé du célèbre architecte Henri Sauvage.

Les riverains indignés

Seulement, la nouvelle n’a pas réjoui tout le monde. Ainsi, comme l’a rapporté le journal Le Monde ce samedi 19 juillet, le journaliste économique Bruno Segré a lancé une pétition en avril dernier, qui a été signée par plus de 3000 Parisiens fermement opposés au projet. En vain puisque malgré leur indignation, la cinquième boutique, située dans un rayon de seulement 250 mètres, sera bien inaugurée d’ici quelques semaines.

Parmi les signataires de cette pétition, de nombreuses personnalités publiques vivant dans le quartier ont assumé leur geste, visiblement inquiets que l’ouverture de ce nouveau commerce attire une nouvelle tranche de la population. On y retrouve ainsi les acteurs Pierre Richard et Catherine Frot, Alain Souchon, l'essayiste Alain Finkielkraut, l'avocate Sylvie Topaloff ainsi que l'ancien ministre Jacques Toubon. L'homme d'affaires Denis Olivennes, patron de la nouvelle chaîne T18, fait également partie de ceux qui se sont dit outrés par l’initiative du maire, qui persiste et signe.

"Un village d’enfants gâtés"

Malgré toutes ces voix qui sont montées au créneau, Jean-Pierre Lecoq n’a absolument pas l'intention de fléchir. Celui qui est toujours en fonction depuis son élection en 1994 a d'ailleurs expliqué qu'il refusait d'abdiquer face à ceux qui, selon lui, ""financiarisent" l'économie et tuent les commerces de proximité les moins rentables".

Et de tancer, sans langue de bois :

C'est un village d'enfants gâtés qui croient que tout leur appartient.

StarMag.com
Jean-Pierre Lecoq @ DR

Cependant, les pétitionnaires ne manquent pas d’arguments, plus ou moins justifiés, pour tenter de faire revoir sa décision à l’homme politique de 71 ans, qui a rejoint le parti Les Républicains dès sa fondation, en 2015 :

Les livraisons de Carrefour, à 6 heures du matin, ça va être insupportable. C'est un quartier résidentiel, pas un quartier ouvrier. Il faut tenir compte du biotope, c'est de la sociologie !

A râlé l'une d'entre elles.

Quant au coiffeur du coin, il n’a pas hésité à aller beaucoup plus loin, faisant part sans filtre de son avis bien tranché sur la question :

C'est très protégé ici, et c'est normal. La police vient dès qu'on l'appelle. Quand on est à plus de 20 000 euros le mètre carré, on n'a pas envie d'avoir de la racaille en bas de chez soi !

Alors que le nom de Ruth Elkrief a été cité parmi les opposants, celle-ci a réagi sur son compte X ce samedi 19 juillet. La journaliste de LCI a d'abord démenti avoir "signé la pétition contre le Carrefour City" et "regretté que son nom ait ainsi été utilisé" :

J’ai juste répondu dans la rue à l’initiateur que je ne connaissais pas.

Qu'en pensez-vous ?