Salut mes oeufs Bénédicte, vous connaissez la chanson, ici, vous retrouverez le meilleur de la 12e semaine de Top Chef. On flaire déjà la fin de la compétition qui approche, et ça nous rend toute chose.

Comme les derniers beaux jours avant de quitter le collège, on contemple les copains, on les observe dans les moindres détails et on se surprend même à éprouver un peu de sympathie pour le caïd de la classe qui a passé son année à prétendre qu’il était le meilleur sans rien prouver. Si vous voulez une mise à jour sur la 11e semaine, c’est ici.

Formation en quinconce, on est parti pour une longue route !

Les candidats font cuit-cuit-cuit

Après 12 semaines, les candidats sont rôtis de fatigue ? Parfait, Alexandre Mazzia n’attendait que ça pour débarquer ! Le chef spécialiste des multiples cuissons sur un seul produit veut que les 5 restants cuisent d’au moins 3 façons différentes un produit qu’il leur a imposé individuellement.

Matthias, comme d’habitude, parle du chef invité comme l’un de ses modèles. Soit il a autant de chefs modèles qu’il y a de dieux hindous, soit c’est un fayot. En attendant, il se complimente à chaque préparation.

Et puis, Sarah décide de brûler le sol avec sa marmite. Face à l’odeur de brûlé, on sent bien que le stress post-traumatique lié à la guerre des restos remonte chez Matthias et Mohamed. Ce fumet, ça leur rappelle eux qui, justement, ont aussi failli l’être, fumés, quand ils ont foutu le feu aux cuisines.

Mohamed est donc obligé de vider une bouteille de saké entière (dans son bouillon, pas dans son gosier) pour se calmer et ça le fait dériver. Il en vient à parler de son poisson comme d’un être humain :

Je lui fais un massage, je l’enrobe, c’est un peu comme quand t’es à la plage et que tu mets du monoï sur toi, il bronze un peu.

Pendant ce temps, Pierre est comme un poisson dans l’eau (vous l’avez ?) avec cette ambiance et décide de cuire ses gambas sous terre. Mais il décide soudain qu’il a trop de temps. Il s’arrête en pleine épreuve pour faire des blagues à Michel Sarran. Résultat, il se retrouve dans le jus (de gambas) en dernière minute. Et manque servir une assiette vide après avoir fait une danse au-dessus de ses charbons et de la fumée, complètement possédé.

Pas un pour rattraper les autres

Le seul sain d’esprit finalement, c’est Bruno qui fait sa tambouille dans son coin et cuit son canard gentiment :

Il faut que la cuisson se fasse sans agression.

Mais mon doux Bruno, qui pourrais-tu agresser ?

Je vais lui rôtir la tronche.

Ah pardon, on s’est gouré, lui aussi est atteint.

La violence de ses propos a l’air de lui faire tourner la tête puisqu’il décide dans les 30 dernière secondes de l’épreuve de recuire son canard. "Café bouillu, café foutu", dit le dicton. Et canard recuit, canard détruit manifestement aussi.

Le chef invité tente de négocier pour deux assiettes gagnantes mais ça ne marche pas. Il finit par choisir celle de Pierre qui est donc qualifié pour les quarts de finale. Michel Sarran fait grimper l’humidité de la pièce tant ses yeux sont humides de fierté.

Empreintes de main et meringues à l'azote

Sur la deuxième épreuve, les quatre candidats doivent proposer une expérience de dégustation exceptionnelle au jury et sont coachés chacun par un chef étoilé. Et c’est là qu’on observe toute la créativité (ou non) des participants.

Mohamed épaulé par Pierre Gagnaire propose de la cuisine moléculaire dans un format régressif avec meringue qui fait faire de la fumée à l’azote, bulles de colas et tétine en sucre dans du sucre pétillant. Rien que pour l’image de Philippe Etchebest, tétine dans la bouche, nous, on aurait envoyé Mohamed en quart de finale !

Tandis que Sarah exécute un retour à l’homme chasseur-cueilleur sur fond de sous-bois, Bruno ne saisit pas le concept et fait de malheureux amuse-gueules gastronomiques, qui rappellent soi-disant les langoustines de son enfance. Il explique son concept par :

Et on suce la tête et on gobe la queue.

Matthias, lui, justifie enfin les centaines de compliments qu’il s’est adressés. Il sort une merveille d’inventivité avec 4 condiments, un trop gras, un trop sucré, un trop acide et un trop pimenté à manger avant de faire trouver l’équilibre aux chefs grâce à une tartelette qui réunit toutes ces saveurs sans en faire trop.

Son "apologie de l’excès" lui vaut les plus beaux compliments et un Philou le genou à terre. On a cru à une demande en mariage mais c’est une simple qualification qui attend le chef indépendant. Sarah est aussi qualifiée.

Plus un zeste d'espoir

Ce qui nous laisse Mohamed et Bruno en dernière chance sur le thème des agrumes.

La Mo donne de lui-même :

J’ai des remontées acides.

Pour travailler les agrumes, c’est pas mal. Il fait un dessert et joue la sécurité tandis que Bruno se lance dans un haddock poché aux agrumes. La production fait ensuite goûter aux chefs le dessert avant le haddock. On a envie de crier au sabotage. Malgré "la saison de l’audace", celle de Bruno est sanctionnée. Il est éliminé pour la deuxième fois de ce concours.

Le jour où on a appris que la petite souris n’existait pas, deux semaines après avoir appris que les cadeaux de Noël étaient achetés par les parents, nous a à peine fait plus mal. On est officiellement en deuil ici et jusqu’à la fin de la saison. In memoriam Bruno.