Jeudi 10 septembre 2020, Nicolas Sarkozy était invité à prendre la parole sur le plateau de Quotidien sur TMC. Le compagnon de Carla Bruni, venu promouvoir son livre Le Temps de tempêtes, évoquait l’importance des mots en politique. Il déclarait notamment :
Si on n’emploie pas des mots que les gens entendent et qui leur signifient que nous, qui sommes privilégiés, nous comprenons dans quel enfer ils vivent, à ce moment-là, si vous ne faites pas ça avec des bons mots, vous décrochez toute une partie de la population.
C’est par la suite que ça a dérapé.
Une séquence embarrassante
Durant son discours, il n’a pas hésité à tacler « cette volonté des élites qui se pincent le nez, qui sont comme les singes, qui n’écoutent personne. »
Suite à sa propre remarque, il s’exclame alors :
On a le droit de dire singe ? Parce qu’on n’a plus le droit de dire les… On dit quoi maintenant Les Dix petits soldats, c’est ça ?
Nicolas Sarkozy faisait alors référence au roman d’Agatha Christie Les Dix petits nègres qui a été rebaptisé Ils étaient dix.
Il s’est amusé de ce changement de nom en déclarant avec ironie : « elle progresse la société ».
– Alors Nicolas, comment te dire, le mot que tu cherches ce n'est pas "singe" mais "nègre"… En revanche que tu fasses le lien ÇA PÈSE UNE TONNE BORDEL DE MERDE!!!!! 🤮 🤮 🤮 🤮 🤮. #Sarkozy @Qofficiel pic.twitter.com/4b7RHBF5gl
— sophia aram (@SophiaAram) September 10, 2020
Comme vous pouvez le constater dans cette courte séquence la gêne était palpable.
Des internautes outrés
Alors que Yannick Jadot, le député européen Europe Écologie Les Verts évoque un « naufrage raciste », plusieurs internautes n’ont pas manqué de partager leur indignation face à cette prise de parole polémique.
Il est sérieux là ? Sarkozy vient tranquillement de demander si on pouvait encore dire "singe" en évoquant le changement de titre des 10 petits négres d'Agatha Christie ? #Sarkozy #Quotidien
— KaraNoyak✏ (@KaraNoyak) September 10, 2020
Enora Malagré n’a pas hésité à partager son incompréhension face au silence des journalistes présents suite à ce « cheminement de pensée aussi choquant ».
Je n ai pas compris le silence des journalistes après un cheminement de pensée aussi choquant . Je n ai pas non plus compris comment un ancien président peut tenir de tels propos. Je me couche triste , estomaquée. #Sarkozy 🤮🤮 pic.twitter.com/vaqLoGpW8p
— Enora Malagré (@EnoraMofficiel) September 10, 2020
Elle n’est pas la seule à avoir partagé son dégoût suite à ces propos.
Mais cachez donc ces anciens présidents que je ne saurais voir ni entendre. Ce soir #sarkozy sur #Quotidien pire encore que le karcher dans un sous entendu lourd de racisme. Et si content de lui. À pleurer.
— Valerie Trierweiler (@valtrier) September 10, 2020
Monsieur @NicolasSarkozy, je dois vous dire que je suis interdite, devant cet extrait de #Quotidien. Mon cœur bat la chamade, je tremble et j’ai la tête qui tourne. Dégoût ? Honte (pour vous) ? Je ne sais. Nous étions déjà des nègres, nous voilà singes. https://t.co/YFqkQFtkpL
— Audrey PULVAR (@AudreyPulvar) September 10, 2020
De son côté, Aurélie Taché, député du Val d’Oise, ex-LREM, a rappelé que ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy fait polémique avec ses termes.
Donc 15 ans après le "karsher", "la racaille" et après avoir contaminé la quasi totalité des partis politiques (gauche comprise),la boucle est bouclée. Donc on peut repartir depuis le début ? Lier insécurité et immigration est raciste. C'est tout. #Sarkozy https://t.co/AU1Dxfzb0L
— Aurélien Taché (@Aurelientache) September 10, 2020
Ses tacles à François Hollande et François Bayrou
Lorsque Yann Barthès a demandé à Nicolas Sarkozy la définition d’un bon Président, ce dernier a alors répondu : « Un combattant. Matin, midi et soir ». A l’inverse, lorsqu’on lui demande de décrire un mauvais Président, celui a rétorqué sans hésitation « un normal ».
Il faisait alors référence à François Hollande, son successeur à l’Elysée, qui ne cessait de revendiquer être un Président normal.
Taclé dans le livre de Nicolas Sarkozy, François Bayrou a également eu droit à une pique sur le plateau de Quotidien. Alors que Yann Barthès lui demande ce qu’il s’est passé entre François Bayrou et lui, il a rétorqué :
Vous savez, quand quelqu’un vient vous voir et vous dit : ‘vous savez, moi, je n’ai pas d’ennemi’. Pour moi j’entends, ‘vous savez, je n’ai pas d’amis’. Si vous aimez tout le monde, vous n’aimez personne. Moi je suis fidèle en amitié, quand j’ai des sentiments, je les exprime.

Qu’en pensez-vous ?
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