C’est au cours des années 2010 que Lomepal se fait connaître du grand public. Proche du collectif L’entourage, composé, entre autres, de Deen Burbigo, Alpha Wann et Nekfeu, Antoine Valentinelli, de son vrai nom, se lance dans la musique en 2011, sous le pseudonyme de Jo Pump, avec son titre À la trappe, en duo avec Nekfeu. Quelques mois plus tard, Lomepal sort son premier EP, baptisé 20 mesures, pour une raison bien précise, si l’on en croit ses propos :

J’ai sorti 20 mesures parce qu’il fallait que je sorte quelque chose après l‘échec du morceau avec Nekfeu.

Par la suite, le rappeur de 31 ans s’est montré plutôt prolifique. Cinq autres EP ont vu le jour, avant la sortie de trois albums studios. FLIP, qui date de 2017, a été certifié triple disque de platine. Nommé en 2020 aux Victoires de la musique dans la catégorie "artiste masculin", Lomepal fait actuellement parler de lui pour des raisons qui ont pris ses fans de court.

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Lomepal @DR

Lomepal accusé de viol

Le 19 juillet dernier, la rédactrice en chef du média Joly Môme prenait la parole sur son compte Instagram pour faire des déclarations choc. Jenna Boulmedais a ainsi dénoncé les agissements présumés de Lomepal, qui auraient été trop longtemps passés sous silence. Elle a expliqué avoir été informée depuis deux ans des témoignages de plusieurs jeunes femmes, qui affirment avoir été victime de "gestes déplacés et non-désirés". "Toute l’industrie est au courant", a assuré la journaliste :

Ce silence n’est littéralement plus possible. Voir son nom en tête d’affiche pour de nombreux festivals également. C’est le cœur en miette que j’entends les fans hurler ses paroles de chansons sans même savoir quel genre d’homme il est. Parlez-en. Faire mine de ne pas savoir, c’est être complice, c’est accepter.

Peu après cette prise de parole, Jenna Bouldemais a indiqué qu’elle ne s’exprimerait plus cette affaire, après avoir reçu "de nombreux messages injurieux, diffamatoires et menaçants".

Si Lomepal n’a pas immédiatement réagi publiquement à ces accusations, il va en revanche devoir s’expliquer concernant une autre affaire. En effet, ce jeudi 3 août, Le Parisien a révélé qu’une enquête pour viol avait été ouverte à l’encontre de Lomepal par le parquet de Paris et confiée au 3ème district de la police judiciaire (DPJ).

La plaignante, qui est une connaissance de Lomepal, a rapporté des faits qui se seraient déroulés en 2017, à New York. C’est trois ans plus tard qu’elle a décidé de déposer plainte contre l’interprète de Yeux disent. D’après le ministère public, "les investigations se poursuivent actuellement", comme l’a rapporté Actu.fr.

Lomepal se défend

Peu après avoir eu vent de l'article du Parisien, Lomepal a décidé de briser le silence. C’est sur Instagram, via un long message publié en story, que l'artiste parisien a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés : "Depuis trois ans, j’entends les histoires les plus folles et les plus fausses sur moi, sur mon équipe et mon entourage. Je prends la parole aujourd’hui parce qu’un cap a été franchi ces dernières semaines et que je ne peux plus laisser dire", a-t-il commencé. Et d’expliquer :

Pendant les premières années de ma carrière, j’ai eu de nombreuses relations. Des rencontres de fin de soirée, ou on fait l’amour sans se connaître, des relations d’un soir. Et pour moi comme tout le monde, il peut y avoir des incompréhensions, des perceptions différentes. Il y en a dans ma vie comme dans celle de chacun et de chacune.

En ce qui concerne l’accusation de viol, Lomepal a affirmé qu’il venait d’apprendre l’information et qu’il comptait laisser la justice faire son travail:

J’ai appris aujourd’hui par la presse qu’une plainte a été déposée contre moi en 2020. (…) Je répondrai à la justice lorsqu’elle m’interrogera, je suis serein, je sais que la vérité sera faite et ce que je peux vous dire aujourd’hui avec certitude est simple : Est-ce que j’ai forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit ? Non. Est-ce qu’il y a eu des choses illégales ? Non. Et je ne le laisserai jamais dire.

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Capture d'écran @ Instagram

Pour finir, Lomepal a qualifié de "délirantes" toutes "les histoires inventées de toutes pièces qui circulent dans l’industrie musicale" :

Tout ceci est absurde et faux. (…) Je décide de mettre moi-même le contenu de ces mensonges sur la place publique, parce que je sais ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas fait. Je sais que je n’ai rien à cacher, et aucune raison de me cacher.

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