S’agit-il là du dernier acte d’un drame qui a fait couler beaucoup d'encre ? Comme l’a rapporté RMC Sport, la libération d’Oscar Pistorius est prévue pour ce vendredi 5 janvier. Reconnu coupable du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp en 2013, l’ancien athlète paralympique de 37 ans sera placé en liberté conditionnelle jusqu’en 2029, après avoir purgé plus de la moitié de sa peine à la prison de Pretoria, en Afrique du Sud.

Une sortie très commentée, mais qui devrait se faire toutefois dans la plus grande discrétion. En effet, l’administration pénitentiaire a indiqué avoir pris ses dispositions pour qu’aucune photo ne fuite dans la presse et l’ancien détenu a reçu la ferme interdiction de s’exprimer dans les médias.

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Oscar Pistorius @ DR

Oscar Pistorius séjournera dans un logement désigné par les autorités dans la banlieue de Pretoria, où il aura l’obligation d’être présent à certaines heures de la journée. Il a également l’interdiction de boire de l’alcool, devra accomplir des travaux d’intérêt général et suivre une thérapie sur la gestion de la colère et des violences faites aux femmes.

Une veille de Saint-Valentin tragique

Souvenez-vous, en 2013. L’ancien sportif sud-africain est passé du statut de héros national à celui d'assassin. Cela faisait trois mois qu’Oscar Pistorius fréquentait Reeva Steenkamp, une ravissante blonde diplômée en droit et promise à une grande carrière de mannequin. Mais cette relation a pris fin de manière tragique la veille de la fête des amoureux.

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Reeva Steenkamp et Oscar Pistorius @ DR

Dans la nuit du 13 au 14 février, celui qui est amputé des jambes a tiré à quatre reprises à travers la porte de la salle de bain de sa chambre, ne laissant aucune chance à sa petite amie de 29 ans, qui se trouvait de l'autre côté. Pour sa défense, Oscar Pistorius a toujours clamé avec vigueur qu’il avait eu peur pour sa vie, persuadé de s’être retrouvé en présence d’un cambrioleur. Une version pleine d'incohérences qui, jusqu’à maintenant, n’a convaincu ni la police ni l’opinion publique. Et encore moins la famille de Reeva Steenkamp.

Selon les enquêteurs, la jeune femme souhaitait mettre un terme à sa relation avec Oscar Pistorius, décrit comme jaloux et possessif, et qui n'aurait pas supporté qu'elle veuille le quitter. D'autant plus qu'il résidait dans un complexe situé dans un quartier très haut de gamme et ultra-sécurisé, où sont effectuées des rondes nocturnes régulières. D'ailleurs, la mère de la victime ne croit toujours pas aux déclarations de l'ancien sportif et persiste à croire qu’il "ne s’est pas réhabilité" durant sa détention.

Un feuilleton judiciaire

En 2014, le procès de celui qui était surnommé Blade Runner, en raison de ses prothèses en carbone, a été énormément médiatisé et suivi dans le monde entier. Oscar Pistorius a d’abord été condamné à cinq ans de prison pour homicide involontaire. Une peine jugée "scandaleusement clémente" par le parquet, qui a aussitôt réclamé, et obtenu, une requalification en meurtre avec préméditation.

En 2017, alors qu’il affrontait de nouveau ses juges, Oscar Pistorius s’est mis à vomir, en pleurs, au moment de la lecture du rapport d’autopsie du corps de son ancienne compagne. Mais pas de quoi attendrir la cour.

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Reeva Steenkamp @ Gallo Images

Finalement, le tribunal a requis treize ans et cinq mois de réclusion à l’encontre du champion déchu. Sa remise en liberté avait été annoncée depuis novembre 2023. Une décision à laquelle la famille de Reeva Steenkamp ne s'est pas vraiment opposée.