L’actrice a saisi l’occasion de la journée mondiale contre la violence faite aux femmes pour se confier sur un événement douloureux. Elle est revenue en pleurs sur les abus sexuels qu’elle a subi.
Celle que tout le monde connaît comme la gentille et romantique Susan Meyer dans la série à succès Desperate Housewives est apparu hier sous un autre jour et a fait un important témoignage. Les faits remontent à sa petite enfance. L’actrice avait sept ans lorsqu’elle a été victime d’abus sexuels de la part de son oncle.
Et c’est devant une assemblée comble au siège de l’ONU à New-York que Teri Hatcher a décidé de dévoiler cet épisode dramatique de sa vie. Et si elle a longtemps gardé le silence, l’actrice a choisi la journée mondiale contre les violences faites aux femmes pour briser la glace :
Convaincue que c'était de ma faute et que j'avais faite en sorte que cela arrive. Je n'en ai jamais parlé à personne. J'étais silencieuse. Ma mère a fait en sorte que nous ne voyons plus mon oncle mais personne ne m'a jamais demandé ce qu'il s'était passé. J'étais silencieuse, ils étaient silencieux et mon oncle était libre et pas responsable de ces actes.
Mais le déclic s’est fait lors de ses trente ans. En tombant par hasard sur un article racontant le suicide d’une jeune fille que son oncle avait violée. Teri Hatcher a décidé de porter plainte contre ce dernier, suite à quoi il est allé en prison. Une véritable étape dans sa vie de femme :
J'étais choquée, dévastée et bouleversée par l'idée même qu'il avait pu continuer ses abus et désormais, alors même qu'il avait soixante ans, il était le responsable de la douleur et la mort de cette jeune fille.
C’est avec son discours rempli d’émotion que l’actrice a souhaité sensibiliser aux violences que les femmes peuvent subir en silence. Elle se sert de son histoire pour mettre en lumière ce sujet de société :
Cela ne fait pas de moi une héroïne. Cela fait simplement de moi une femme sur trois, une statistique. Je suis l'une de ces femmes sur trois qui, pour le restant de leur vie, combattront cette petite voix dans leur tête qui les culpabilisera pour ces abus, une voix qui est à l'opposé de la confiance en soi et du bonheur.
Un discours aux allures de combat personnel puisqu’elle a fait de cette lutte contre les violences l’un des objectifs principaux de sa vie :
Il s'agit là d'une statistique qui doit changer. Je fais partie de ces femmes mais je me ferai entendre jusqu'à ce que ces chiffres changent, jusqu'à ce que les femmes qui ont été victimes se sentent moins seules et plus en sécurité afin qu'elles puissent trouver le courage de parler. Tant que la violence fera partie de la vie de ces femmes, le silence ne fera pas partie de la mienne.
Une intervention et un discours qui ont longuement été applaudis par l’assemblée. Le secrétaire des Nations Unies Ban Ki-moon a même pris dans ses bras l’actrice toute en larmes afin de lui témoigner tout son respect.