• Cindy, on te retrouve prochainement dans un One Woman Show qui s'appelle « Lopes... Tacle ! » Peux-tu nous en dire plus ? Comment vas-tu jouer ton propre rôle ?

J’ai forcé le trait, même si je suis un peu scandaleuse, un peu provoc même, tout ce que tu veux. Être comédienne c'est aussi de forcer le trait et de savoir où est-ce que ça va buzzer ou pas. Tu vois ça, c’est le maniement de l’art des nouveaux médias. Le principe c’est de manier l’outil qu’on a aujourd’hui.

La télé-réalité c’était une autre forme d’outil. Je considère avoir manié mon image, ma personnalité, et mon personnage dans Secret Story.  J'en ai fait une œuvre-d ’art. Je sais que je vais me faire déglinguer. J’ai fait une œuvre-d'art grâce à la télé-réalité. J’ai créé un personnage, j’ai été scandaleuse, scandalisante et j’ai scandalisé le monde entier avec des réalités.

Je parle de tout dans ma pièce de théâtre. Quand le premier jour je vais la faire, que les journalistes soient au rendez-vous. Je dis ce que je pense, je n’en ai plus rien à foutre. Alors, j’ai fermé ma gueule depuis longtemps mais je peux te dire que sur scène...

Tu vois y en a qui font des One, ils gigotent sur scène, ils rigolent, mais moi je me sers du One pour politiser mon propos avec humour. On dit que l’on peut tout dire avec humour, on verra bien si ça passe.

  • Pourquoi avoir appelé ton One Woman Show « Lopes... tacle » ?

Je l’avais appelé autrement « Plus si affinités » mais je trouvais que c'était trop facile mais "tacle" parce que je n’y vais pas de mains mortes sur le taclage. Je tacle la société, je m'auto -tacle.

Mon co-auteur qui m’a accompagnée sur ce projet, (car je n’ai pas la prétention d'être une auteure, c’est un métier à part entière), il était joueur pro dans le foot et je trouvais que le mot tacle c'était un peu une manière de lui rendre hommage car on marche main dans la main depuis le début de ce projet avec « Georges Grard » qui est un éditeur et co-auteur fabuleux.

Car avant tout, ce one woman show, c’est l’histoire d’une rencontre, je cherchais depuis 5 ans la bonne personne pour écrire avec moi et j’ai trouvé la bonne plume. ON a écrit, 4/5 fois ce spectacle car il faisait 2h30. Le directeur des blancs manteaux (Frédéric Cagnache) attendait de moi le meilleur, il a été très exigeant. ON a tout peaufiné pour qu’il fasse 1 heure.  Je parle de tout, de sexe, des hommes, du girl power, la tv real. Tout y passe.

"Je suis la gourou du Girl Power"

  • D’ailleurs, Cindy tu es toujours Girl Power ? Comment tu le définis ?

Bien sûr, je suis la gourou du Girl Power. Je suis toujours néo-féministe. Je suis féministe à ma façon pas comme une chienne de garde. Être féministe comme Cindy Lopes, c’est s’assumer en tant que femme et avoir sa liberté de femme et ne pas se déguiser en homme et se dire que l'on est une femme. Mon féminisme à moi est plus audacieux que le féminisme ordinaire.

  • Quel serait le petit plus de ton spectacle « Tacle » ?

Le plus de mon spectacle est qu’il est cru, les mots sont bien choisis, bien orchestrés, y’a du fond. C'est un mix entre du Bigard et du Desproges qui aurait pris du viagra ! D'ailleurs je parle du Portugal (votre journal étant situé au Portugal).  Je dis que je suis italo-portugaise, donc un savant mélange entre Monica Belluci et chewbaca. Et puis à la fin je parle que je suis de l’empire du milieu, c’est-à-dire du centre du Portugal, à ne pas confondre avec ceux du nord les Ch’titos.

  • As-tu un dernier « Tacle » à nous dire ?

J’en profite pour signaler la sortie de mon livre « Gare à l'arrêt qui fait sourire » qui est un patchwork de pensées humoristiques drolatiques. Ce n’est pas avec ça que je vais me faire des amis.

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Vous pouvez retrouver Cindy Lopes sur scène à partir du 5 mars au "Théâtre les Blancs Manteaux" à Paris ainsi qu'au salon du livre le 14 et 15 mars à Bondues.